mardi 30 novembre 2010

Plaquette SylvAin

« Der Rufer » ou le mythe d'un griot urbain

Historique



Inspiré de textes écrits en dérive à Berlin, la
première de les diffuser en déclamant dans les
rues a débuté là-bas, voilà une dizaine d'années.

S'est alors amorcée une pratique de rue au fil
empirique de restituer oralement ma poésie écrite
in situ dans différentes villes européennes :
Bruxelles, Marseille, Naples, Lisbonne,
Madrid, Athènes, Budapest, Prague, Istanbul...

Se sont précisées au terme d'explorations
acoustico-spatiales des nuances de ressenti
urbain et de « feed back » en site propre en
fonction de conscience collective vivante en ville
et au fur et à mesure de pérégrinations aux lieux
aussi bien en campagne que citadins, testés et
expérimentés.

Un retour s'est improvisé avec la réaction
complice d'usagers, d'habitants et de passants
désirant répondre et prendre la parole.
 
L'envoi oral ou le désir d'un chant

Méthode

Suite à une série de résultats directement vécus
et partagés autour d'un lien poético-situationiste
sur le lieu, l'idée de récolter une parole citoyenne
dans l'espace public reconquis a fait son chemin
avec l'incidence d' un projet local de plus en plus
proche des gens.

Sitôt l'initiative d'une écoute consultée a généré le
genre d'une chronique poétisant les synergies
d'évènements, adaptant notamment la métrique
textuelle – et temporelle, à l'espace arpenté.

Le rythme intrinsèque, insinuant la ritournelle, m'a
fait recomposer souvent ces textes en situation de
concerts avec les musiciens, jouant le timbre
d'une voix « live »- suivant trois paramètres
découverts : le rythme, le ton et l'aria, même
devant l'amplification, faisant tourner le son
projeté sur des fréquences humaines vibratoires
jusqu'à la transe au milieu de publics divers, face
contre scène.

La parole en action ou le partage d'un nouvel espace public
 
Proposition et projet














Développer un espace de parole dans l'espace public, qu'il
soit à ciel ouvert, ou dans des architectures se prêtant à des
évènements synergétiques lors de concerts ou de soirées
festives relève d'une inspiration collective et cognitive à
catalyser.

Le principe d'action a eu pour effet de tenter de chercher
une résonance à (re)susciter entre voix, corps et espace à
réunir.

D'autant que l'expérience empirique dorénavant m'a
confirmé un retour sur site d'un c(h)oeur commun à faire
naître dans le direct d'une situation.

Depuis maintenant un an, je confirme, que pendant ces
performances, se partage un rapport dialogique, rencontrant
par exemple mathématiquement plus de personnes,
interagissant, désireuses de plus prendre la parole, à tout
moment entendu et chanté, surtout s'agissant de jeunes
s'exprimant.

Ainsi l'objectif s'avère, au delà du chantre ou de la joute
oratoire, devenir un véritable baromètre, vivant de quartier
d'une parole d'habité et d'habitant en hymne.